En tant que Service d’Aide Sociale aux Justiciables, l’ASBL a une mission d’aide aux personnes inculpées ou condamnées non détenues, aux libérés et à leurs proches.
Dans ce cadre, nous proposons:
- Un service d’Aide Précoce
- Un service d’Aide aux ex-détenus et à leurs proches
Le service d’Aide Précoce
- un accompagnement psycho-social spécifique avant ou juste après l’intervention d’autorités judicaires
- élaboration d’un programme concret et réaliste de prévention de la récidive
Le service d’Aide aux ex-détenus et à leurs proches
Le service s’adresse à toute personne qui sort de prison et qui souhaite se réinsérer dans l’arrondissement de Huy. Nous vous proposons également un accompagnement psycho-social dans toute démarche de réinsertion.
- accueil, conseils et orientation
- accompagnement dans les démarches administratives, la recherche d’un logement, d’un emploi
- accompagnement psychosocial de justiciables en liberté ou incarcérés et/ou de leurs proches confrontés à la problématique des toxicomanies.
- préparation et suivi du retour d’un proche au sein du foyer familial après une incarcération
- lieu d’accueil, d’écoute, d’accompagnement des auteurs de maltraitances, de violences (conjugales/intra-familiales)
Comment faire pour entrer en contact avec notre service?
Vous pouvez atteindre le Service Social tous les jours ouvrables de 13h00 à 16h30.
La permanence se tient au 22 de la rue Rioul à 4500 Huy.
Vous pouvez nous contacter par téléphone au 085/21.67.89 (répondeur en dehors des heures de permanence) ou par courrier à l’adresse du service.
Depuis 2009, Aide et Reclassement est reconnue par la Communauté française, en tant qu’organisme d’éducation permanente pour une partie de ses activités en faveur des personnes détenues qui est complémentaire au volet psychosocial pris en charge par le SAD (Service d’Aide Sociale aux Détenus),
Notre ASBL a toujours eu le souci de considérer les personnes détenues comme des acteurs de leur parcours, quelle que soit la marge d’action qui leur est laissée dans l’organisation de la vie carcérale. Ces possibilités d’agir sont d’ailleurs fort différentes de prison en prison. Nous travaillons dans trois établissements pénitentiaires différents : Andenne, maison de (longue) peine; Huy, maison d’arrêt et maison de peine et Marneffe qui est un centre pénitentiaire école.
Depuis de nombreuses années, nous menons avec ce public de personnes incarcérées une réflexion sur l’importance de développer des compétences et d’agir pour se réapproprier une part d’initiative. L’objectif de ces animations est de travailler collectivement les conditions pour pouvoir poser soi-même les jalons de sa réinsertion.
Il s’agit d’un processus d’éducation permanente qui permet aux participants une prise de conscience progressive du rôle de chacun dans la construction de son propre parcours, une évolution d’une position de simple consommateur (dans l’absolu mais aussi dans le cadre de l’aide sociale) à celle d’acteur de son projet de vie.
Le pari de cette activité d’éducation permanente en milieu carcéral est donc de mettre à profit le temps d’incarcération pour favoriser une telle prise de conscience, ouvrir les yeux sur les opportunités qui se présentent, les choix et l’impact de ceux-ci sur l’environnement direct de chacun et aussi dans l’édification de notre société.
Dans cette optique, nous proposons une palette d’activités qui vont de l’alphabétisation aux habiletés sociales, en passant par des initiatives à orientation plus culturelle voire artistique, avec le souci de les inscrire dans les lignes de force du Décret d’éducation permanente. Les conditions de travail, soumises aux restrictions de la vie carcérale ne représentent pas toujours un profil type d’action pour le secteur de l’éducation permanente. Il n’est pas facile, dans un milieu fermé voire sécuritaire, souvent décrit comme déresponsabilisant, de favoriser l’émergence de projets collectifs au départ d’une demande émanant du public, d’accompagner sa mise en place et sa réalisation. Pas évident de trouver dans la gestion contrainte du temps les moments et le rythme appropriés ni d’y introduire les personnes ressources qui trouveront leur marque dans un tel contexte.
Nous estimons que c’est aussi notre rôle d’attirer l’attention des organes subsidiants et de la collectivité, sur un public certes « captif » mais qui, comme tout autre au sein de la communauté, s’est vu reconnaître le droit à l’éducation au sens large du terme.[1]
A ce titre, Aide et Reclassement partage les valeurs et les objectifs de la Fédération des Associations de Formation et d’Education en Prison (FAFEP) dont elle est un des membres fondateurs.
En tant qu’association active, depuis plus de trente ans dans ce milieu, nous voulons être porteurs de la conviction que ces démarches d’éducation permanente sont non seulement utiles pour notre public mais également incontournables, en vue d’assurer un meilleur fonctionnement d’une société qui se donne pour but, la participation active de chacun de ses membres à la vie sociale et culturelle.
[1] Voir à ce propos la Recommandation R(89) 12 du Conseil de l’Europe relative à l’Éducation en prison.
Avec le soutien de la